En France, la situation juridique des dominatrices professionnelles est complexe et se distingue légèrement de celle des prostituées, bien que les deux activités puissent être parfois perçues comme très liées.
1. La législation sur la prostitution
En France, la prostitution n’est pas illégale en elle-même, mais certaines activités liées à la prostitution, comme le proxénétisme, le racolage passif et actif, ainsi que l’achat de services sexuels, sont prohibées. Depuis la loi du 13 avril 2016, les clients des prostituées peuvent être sanctionnés.
2. Les dominatrices professionnelles
Les dominatrices professionnelles offrent des services de domination et de soumission (BDSM), qui ne comportent pas nécessairement de rapport sexuel. En général, leurs pratiques se concentrent sur des jeux de rôle, des punitions, ou des mises en scène consensuelles.
Le droit français ne les considère pas systématiquement comme des prostituées, car leur activité ne vise pas explicitement la prestation de services sexuels directs. Cependant, cette distinction peut être floue. Par exemple, si les pratiques de la dominatrice incluent des actes à caractère sexuel, il pourrait y avoir un risque d’être assimilé à de la prostitution par les autorités ou les tribunaux, en fonction des circonstances.
3. Précautions légales
Certaines dominatrices prennent des précautions en évitant tout acte sexuel ou contact direct avec les parties génitales pour se prémunir contre le risque d’être assimilées à des prostituées. La législation et les décisions de justice en la matière peuvent toutefois varier et s’appuyer sur l’interprétation des actes posés.
En résumé, bien que les dominatrices professionnelles ne soient pas automatiquement considérées comme des prostituées en France, la frontière entre les deux peut être ténue en fonction des pratiques spécifiques de la dominatrice et de la manière dont ces pratiques sont perçues légalement.